mardi 2 juin 2009

Vus dans ma ville aujourd'hui

Après avoir grelottée sous les couvertures, grosses chaussettes aux pieds et plaid autour des épaules il y a tout juste une semaine, j'ai pu sentir la chaleur des rayons du soleil sur mon crâne aujourd'hui. L'été se profile et ce n'est pas ma saison préférée.
Je sue comme un porc.
L'ancienne grosse que je suis a du mal avec les tenues révélant plus qu'un avant-bras.
Je me retrouve sous les aisselles de n'importe qui dans les transports en communs, et même si je transpire moi-même, je connais l'usage des déodorants.
Il y a tant de choses que je ne préfèrerais JAMAIS voir qui me sont imposées dès que la température dépasse 20°C. Au choix: des talons crevassés qui n'ont jamais vu ou senti une pierre ponce et une crème hydratante; des orteils poilus (pitiés, les tongs en plastique ne sont acceptables qu'à la plage!), des aisselles poilues ruisselantes, des bides dévoilés surmontés de torse nu, comme si l'usage du t-shirt était optionnel.
Vus dans ma ville de banlieue parisienne, loin de toute plage, sous un soleil printanier:
Un gros papillon rouge; Une libellule aux couleurs irisées;
Des personnes à vélo, et à contresens aussi;
Trop de voitures envahissant l'espace urbain, mal garées, klaxonnant, reculant dans un voie à sens unique (même à reculons, t'es en infraction mon gars!), ne respectant pas la priorité piétons;
Une mamie sur un engin issu du croisement entre une voiture de mini-golf, un kart, et un fauteuil roulant. C'est la première fois que je vois un tel engin en France, assez répandus outre-Manche, mis à part dans les horribles publicités vantant leur mérite et dans un documentaire sur une femme de presque 400 kg aux Etats-Unis. Certes ces engins facilitent le déplacement des personnes affaiblies. Cependant 30 minutes de marche quotidienne est le plus beau cadeau que vous pouvez faire à votre corps peut importe votre âge et ce type d'engin n'encourage pas l'exercice physique, sans compter son coût (2300 Euros pour celui que j'ai vu aujourd'hui) et l'encombrement de l'espace piéton. Et l'exemple de mon arrière-grand-mère descendant les rues pentues de son village jusqu'à l'âge de 86 ans me restera et, j'espère, me préviendra de devenir une de ces petites vieilles accrochées à leur fenêtre, dont la vie se limite à observer les allées et venues des voisins. Malheureusement cette espèce n'est pas rare, même en Ile-de-France où généralement chacun s'occupe de ses oignons (dédicace à une de mes voisines qui regarde sa montre à chaque fois que je passe devant elle, à ce train là, elle doit connaître les emplois du temps de toutes les personnes du quartier);
Le sosie de Megan Fox, oui rien que ça c'est déjà énervant voire humiliant pour toutes les personnes moins favorisées par la nature, qui arborait toutes les tendances de la minette rock mais sexy, bottes motardes, short, ce vêtement qui ne va pas à 90% pour la population féminine, qui lui allait bien à elle, veste sans en jeans manches, et bien sûr larges lunettes de soleil, entre mouches, wayfarers et aviators, sur un visage à grosse bouche et sourire en coin, c'était un peu too much. Au moins elle avait évité le sac à franges;
Un ouvriers topless qui ne m'évoquait pas du tout la pub Diet Coke Break;
Deux ouvriers louchant dans mon décolleté pourtant bien couvert, et non je ne trouve pas cela flatteur;
Un superbe cerisier plein de beaux fruits rouges prêts à être dévorés...par les oiseaux! Quel gâchis ;
Des femmes jardiniers qui avaient laissé tombé la salopette sur les hanches et travaillaient en marcels, féminité et efficacité au milieu d’hommes ;
En bref des minutes de ma vie à quelques kilomètres de Paris.

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